Si la guerre en Ukraine et la folie guerrière de Vladimir Poutine sont les principales menaces qui pèsent sur le monde, un autre dictateur refait parler de lui ces dernières semaines. Le leader nord-coréen Kim Jong-un continue d’entretenir la tension en Asie, en multipliant les tirs de missiles. Une vieille habitude de famille. Le décompte des tirs d’essai tenu par un centre de recherche américain remonte à 1984, date à laquelle Kim Il-sung, fondateur de la dictature nord-coréenne (et grand-père de Kim Jong-un) avait supervisé un premier tir balistique à courte portée.
La République populaire de Corée est passée maître dans l’art de doser les provocations militaires à l’encontre de son voisin sud-coréen, avec qui elle est toujours formellement en guerre, et son protecteur américain. Mais ces dernières années ont vu une augmentation spectaculaire de ces tirs.
Son père Kim Jong-il (qui a dirigé le pays de 1994 à 2011) avait longtemps fait profil bas, en préférant se concentrer sur le développement d’un programme nucléaire, contraint aussi par des circonstances géopolitiques moins favorables. Dans les années 1990, la Russie post-soviétique est en plein chaos, et la Chine n’a pas encore démarré son expansion économique phénoménale. Kim Jong-un, au pouvoir depuis onze ans, est sans conteste passé à la vitesse supérieure : développement de missiles balistiques intercontinentaux, essais de distance et de technologies différentes… 84 % des missiles tirés par la Corée du Nord l’ont été sous l’actuel dirigeant, avec 44 tirs rien qu’en 2022.

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Dario Ingiusto / L’Express
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Des missiles de plus en plus puissants
Depuis le début de ses essais, l’armée nord-coréenne a utilisé 41 sites différents pour procéder à ses essais. La totalité des tirs dont on connaît la trajectoire et les données ont été tirés vers l’est et la mer du Japon, parfois en survolant l’archipel et en causant des alertes. Ce fut notamment le cas en novembre 2017, quand le premier ICBM (missile balistique intercontinental) a atteint une hauteur de 3 700 kilomètres, avant de retomber en mer à 1 000 kilomètres de sa base de lancement.
L’engin ayant parcouru le plus de chemin est assez récent : le 3 octobre dernier, le nouveau IRBM (portée intermédiaire) est tombé à 4 500 kilomètres du site de lancement : l’équivalent de la distance entre Paris et le Québec. Comme tous les autres, c’était en plein Pacifique et sans faire de dégâts, mais il est parvenu à survoler le Japon.
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